De façon générale, les biofilms ont besoin d’une surface biotique ou abiotique pour se former. C’est pourquoi on peut le retrouver à plusieurs endroits, comme à l’intérieur de la tuyauterie d’une alimentation en eau. Le biofilm permet de protéger les bactéries et ainsi, de les laisser survivre dans des conditions normalement hostiles. Cela est dû à la haute résistance aux antibiotiques et aux désinfectants des matrices polymériques servant de couche protectrice au biofilm.
Dans le monde du traitement d’eau, la présence de biofilm peut être problématique puisqu’ils viennent compliquer la désinfection du système de traitement d’eau. D’ailleurs, la formation des biofilms se fait en 4 étapes.
- L’adhérence
- La croissance
- La maturation, et
- La dispersion
Encore une fois, lorsqu’on pense au milieu du traitement de l’eau, les biofilms pouvant se retrouver dans les équipements sont généralement à base d’algue, de protozoaire ou d’autres microorganismes variés.
Les problèmes causés par le biofilm
Dans les équipements de traitement d’eau, les problèmes provenant d’accumulation de biofilm peuvent être en lien avec l’efficacité du traitement, le débit du système, la pression interne, la qualité du traitement et peuvent même promouvoir la recontamination bactérienne de l’eau.
Comment diminuer les chances de formation du biofilm dans un système de traitement d’eau
Pour commencer, choisir les bons équipements et matériaux permet de diminuer l’adhérence du biofilm aux différentes surfaces. Par exemple des valves en ABS versus des valves en acier inoxydable ne présentent pas la même résistance contre la formation de biofilm.
Ensuite, la pression interne du système et la vélocité de l’eau sont aussi des paramètres pouvant affecter la formation du biofilm puisqu’ils viennent diminuer l’adhérence sur les parois.
En d’autres mots, l’utilisation d’équipements et de matériaux exempts de porosité élevée, d’endroit difficile à nettoyer, de craque ou de tout autre caractéristique susceptible de promouvoir la prolifération des biofilms permet de diminuer drastiquement la formation de ceux-ci. De plus, un bon système de CIP (Clean-in place) peut aussi réduire les chances de formation de biofilm. Toutefois, ils ne sont pas toujours efficaces pour extraire les accumulations.