Typiquement, on retrouve deux types de filtration lorsqu’on pense au traitement par membrane. La filtration frontale ou filtration classique et la filtration tangentielle.
Le débit frontal
La filtration frontale consiste en l’application d’une pression perpendiculaire au média filtrant. Ce type de débit est de moins en moins utilisé puisque l’accumulation des contaminants sur les parois des membranes est très problématique puisque plus les membranes se colmatent, plus le débit de perméat diminue et la pression interne augmente.
Le débit tangentiel
Contrairement au premier type de débit, dans celui-ci, la pression est exercée parallèlement à la membrane. C’est grâce à un gradient de pression que le liquide traverse la membrane.
C’est ce type de filtration qu’on retrouve le plus souvent aujourd’hui. Elle est notamment utilisée dans les systèmes d’osmose inverse, de nanofiltration, d’ultrafiltration et bien plus.
Le gradient de pression permettant le traitement du fluide est causé par des contraintes de cisaillement créer par des turbulences dans les membranes.
Pour revenir brièvement sur l’illustration démontrant le débit tangentiel, il est important de comprendre que les membranes ont des formes cylindriques et qu’elles sont constituées de maintes couches.
Ces particularités font que l’eau ne circule pas de façon linéaire dans la membrane, mais bien de manière circulaire.
La filtration tangentielle est de plus en plus utilisée puisqu’elle propose des avantages importants sur la filtration directe. On peut notamment penser à une meilleure circulation des contaminants dans les membranes, ce qui diminue drastiquement l’encrassement de celle-ci.