Avant d’aller plus loin, il est important de préciser que le silicium, de son symbole Si, n’est pas présent sous sa forme pure à l’état naturel. Le plus souvent, on le retrouve sous ses formes minérales : silice & silicates. Dans le milieu du traitement d’eau, c’est généralement la silice qui est problématique.
La silice est composée des deux éléments les plus répandus sur terre, le silicium et l’oxygène. Sur terre, on retrouve le SiO2 (silice) sous plusieurs formes. Les trois formes de silice les plus répandues sont le quartz, la tridymite et les cristobalites.
La silice et l’eau
Étant donné son abondance dans l’environnement, le silicium se retrouve dans pratiquement toutes les eaux sur terre. Sous sa forme la plus répandue dans l’eau, soit la silice (SiO2), on retrouve généralement des concentrations très variables allant de 20 mg/L à plus de 1000 mg/L : tout dépend de la provenance de l’eau. Les eaux dites saumâtres vont généralement avoir d’importante concentration en silicium ou ses dérivés.
Lorsque des dérivés de silicium sont ajoutés à l’eau, c’est généralement comme conditionneur, détergeras ou inhibiteur de corrosion. Qu’elle ait été ajoutée pour une utilisation précise ou qu’elle provienne de façon naturelle dans l’eau, la silice peut causer des problèmes à certains équipements industriels.
En effet, lorsqu’en présence d’eau à haute température ou sous haute pression, la silice peut causer des dépôts. C’est pourquoi dans des applications comme l’eau pour bouilloire industrielles, la présence de silice peut être risquée pour la sécurité et l’efficacité des équipements. Afin d’éviter la formation de dépôts de silice, qui se caractérise par une apparence vitreuse, les niveaux de silice doivent être sous les 0.005mg/L.